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36ème Congrès du CIHA - Lyon 2024

Parrainé par le Ministère de la Culture,
le Ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche,
le Ministère de l'Europe et des Affaires étrangères

The becoming of technical artifacts: material life and non-anthropic existences

Paula Bertúa 1, Juliana Robles De La Pava 2, Alejandro León Cannock 3

1 LIAS 2024-25 Leuphana University, Lüneburg, Germany/UBA/Centro MATERIA IIAC-UNTREF/CONICET (Argentina),  2 Käte Hamburger Centre for Advanced Study, inherit-Humboldt - Universität zu Berlin/UBA/Centro MATERIA IIAC-UNTREF (Argentina), 3 Université Aix-Marseille (France)/Universidad Peruana de Ciencas Aplicadas (Peru)

Sujet en anglais / Topic in english

In the context of the theoretical debates of the new materialisms and agential realism, a new scenario of theoretical, historical and methodological inquiry has emerged in the arts where non-human material existences play a central role in understanding the links between art history, art theory and aesthetic practices.

The notion of becoming, proposed by Gilles Deleuze and Felix Guattari (1980) suggests an unrepresentable process that defies all frameworks of identity and identification and becomes pertinent to describe a current state of the field of technical artifacts, where different matrices and programs coexist in a profuse topography of practices that weave the sensitive space of a new aesthetic episteme. The deterritorialization of the contemporary technical image traces new lines and creative diagrams that allow the opening of the image to a dynamic connection with other existences as well as to the transformations of its different states, languages and codes, through the synthesis of the objects that compose its relational field (Haraway, 2019). The becoming of technical artifacts highlights those non-representational and clearly definable, but mobile, dynamic and heterogeneous aspects that traverse aesthetic configurations. Materials, media and procedures that escape symbolization and that install political, ethical, epistemic and aesthetic questions from their agency in the so-called "artistic works", and their ability to interrogate the urgencies of a complex and changing technical present.

This panel will examine the place of non-human material life and the non-anthropic agencies that shape technical artifacts. From photographs to devices linked to technological and digital arts, as well as contemporary practices working on the link between arts and sciences, this panel will inquire not only into the kind of generative capacity of non-human existences in artistic productions but also into the ethical and political implications of recognizing these agents for the assumptions of art history and theory.

  • What is the place of non-human material existences in the production and generation of meaning about aesthetic artifacts?
  • How does this material life work in the reformulation of the theoretical assumptions that have sustained the history of art and the theory of art as humanistic disciplines?
  • What ethical implications are entwined in the consideration of this kind of more-than-human agencies?
  • In what way do the new materialisms and agential realism contribute to diagram new horizons, presuppositions and political commitments for art history and art theory?

Sujet de la session en français / Topic in french

Le devenir des artefacts techniques: vie matérielle et existences non anthropiques

Dans le contexte des débats théoriques des nouveaux matérialismes et du réalisme agentiel, un nouveau scénario d'enquête théorique, historique et méthodologique a émergé dans les arts où les existences matérielles non-humaines jouent un rôle central dans la compréhension des liens entre l'histoire de l'art, la théorie de l'art et les pratiques esthétiques. La notion de devenir, proposée par Gilles Deleuze et Félix Guattari (1980), suggère un processus irreprésentable qui défie tous les cadres d'identité et d'identification et devient pertinente pour décrire l'état actuel du domaine des artefacts techniques, où différentes matrices et programmes coexistent dans une topographie profuse de pratiques qui tissent l'espace sensible d'une nouvelle épistémè esthétique. La déterritorialisation de l'image technique contemporaine trace de nouvelles lignes et des diagrammes créatifs qui permettent l'ouverture de l'image à une connexion dynamique avec d'autres existences ainsi qu'aux transformations de ses différents états, langages et codes, à travers la synthèse des objets qui composent son champ relationnel (Haraway, 2019). Le devenir des artefacts techniques met en évidence ces aspects non représentatifs et clairement définissables, mais mobiles, dynamiques et hétérogènes qui traversent les configurations esthétiques. Les matériaux, les médias et les procédures qui échappent à la symbolisation et qui installent des questions politiques, éthiques, épistémiques et esthétiques à partir de leur agence dans les soi-disant "œuvres artistiques", et leur capacité à interroger les urgences d'un présent technique complexe et changeant.

Ce panel examinera la place de la vie matérielle non humaine et les agences non anthropiques qui façonnent les artefacts techniques. Des photographies aux dispositifs liés aux arts technologiques et numériques, en passant par les pratiques contemporaines travaillant sur le lien entre arts et sciences, ce panel s'interrogera non seulement sur le type de capacité générative des existences non-humaines dans les productions artistiques, mais aussi sur les implications éthiques et politiques de la reconnaissance de ces agents pour les hypothèses de l'histoire de l'art et de la théorie de l'art.

  • Quelle est la place des existences matérielles non-humaines dans la production et la génération de sens à propos des artefacts esthétiques ?
  • Comment cette vie matérielle intervient-elle dans la reformulation des hypothèses théoriques qui ont soutenu l'histoire de l'art et la théorie de l'art en tant que disciplines humanistes ?
  • Quelles sont les implications éthiques liées à la prise en compte de ce type d'agences plus qu'humaines ?
  • De quelle manière les nouveaux matérialismes et le réalisme agentiel contribuent-ils à dessiner de nouveaux horizons, présupposés et engagements politiques pour l'histoire de l'art et la théorie de l'art ?